S’il est un théoricien qui a inspiré les créateurs, de ses contemporains à aujourd’hui, c’est bien Charles Fourier (1772 -1837). L’un des plus célèbres Bisontins est en effet l’inventeur du concept de phalanstère, soit la transcription en programme architectural d’un nouvel ordre social reposant sur la vie communautaire.
D’autres se chargeront de traduire cette théorie, tel Jean-Baptiste André Godin (1817-1888), fouriériste convaincu, qui érige en 1859 le familistère de Guise, dans l’Ain, ou « Palais social », destiné à héberger les salariés de sa fabrique de poêles. Mais, la question du phalanstère n’est qu’une partie du riche corpus publié par ce prolifique touche-à-tout, auteur de textes sur la théorie de la libération des passions mais aussi sur l’émancipation féminine, qu’il considère comme la clef du progrès social.
Dans le cadre de la manifestation « Utopies et innovations » organisée dans seize villes françaises, allemandes et suisses, le musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon rend donc hommage à cet enfant de la cité. La première partie, historique, s’attache à retracer la vie de l’homme, mais aussi son influence sur certains artistes méconnus, tels Papety, Bouquet, Ottin, promoteurs d’une esthétique fouriériste.
Elle se poursuit par le désormais incontournable volet contemporain. Une fois n’est pas coutume, celui-ci trouve ici une résonance particulière. De Peter Cook à Yona Friedman [lire p. 94], architectes militants de l’utopie, en passant par Mario Merz et Liam Gillick, les théories de Fourrier, par leur caractère utopiste, n’ont cessé de passionner les artistes.
« Charles Fourier, l’écart absolu », musée des Beaux-Arts et d’Archéologie, 1, place de la Révolution, Besançon (25), jusqu’au 26 avril 2010, www.musee-arts-besancon.org/a>
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Fourier for ever
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°623 du 1 avril 2010, avec le titre suivant : Fourier for ever