Inspiré du « Mois de la Photo à Paris » et créé en 1986, FotoFest est aujourd’hui la contribution majeure de la cité tentaculaire du Texas à la communauté photographique internationale et attire quelque 175 000 visiteurs. Cette septième édition offre jusqu’à la fin du mois 70 expositions à travers toute la région de Houston et met notamment en valeur les photographes de Slovaquie, d’Afrique du Sud, du Mexique, ainsi que ceux retournés au Viêt-nam.
HOUSTON (de notre correspondante) - Manifestation à but non-lucratif fondée par les photojournalistes Fred Baldwin et Wendy Watriss, FotoFest surpasse le “Mois de la Photo” parisien en organisant également des expositions itinérantes, en publiant des livres, en assurant une vente aux enchères et en soutenant un programme annuel d’éducation régional intitulé Literacy through Photography (“la culture par la photographie”). Alternative non-commerciale aux grandes foires de la photographie de New York, Chicago et Los Angeles, le volet le plus populaire de FotoFest est toutefois l’International Meeting Place qui permet aux artistes de montrer, durant plusieurs jours, leurs travaux aux conservateurs, galeristes et marchands du monde entier. “Tous les conservateurs y viennent, des États-Unis et de partout dans le monde”, estime Barbara McCandless, conservateur de la Photographie pour l’Amon Carter Museum, à Fort Worth, l’une des trois plus grandes collections de l’État avec la Gernsheim Collection de l’Université du Texas, à Austin, et de celle du Museum of Fine Art, à Houston. “L’ouverture internationale des travaux proposés est un avantage réel. Je ne pense pas qu’une autre manifestation puisse offrir les mêmes possibilités”, constate Denise Bethel, vice-présidente du département Photographie chez Sotheby’s New York, qui organise la vente aux enchères à but non lucratif de FotoFest. Jim Sanders, de la Sicardi-Sanders Gallery spécialisée dans l’art d’Amérique latine, estime que de nombreuses galeries commerciales locales bénéficient du public accru qu’amène FotoFest. “Nous réalisons des ventes que nous n’aurions pas faites sans cela, et nous avons des contacts que nous n’aurions pas eu. Nous avons des clients collectionneurs extérieurs au Texas qui ne viennent à Houston que pendant FotoFest”.
À l’origine, les expositions se tenaient au Brown Convention Center, dans le centre de Houston. Mais lorsque Kodak a retiré son soutien (500 000 dollars en moyens techniques et financiers en 1992, pour sa dernière participation), les organisateurs de FotoFest ont dû abandonner les lieux. Cette décision a permis d’économiser 350 à 400 000 dollars – soit le budget approximatif pour la totalité du festival cette année – et a favorisé la dissémination des expositions à travers la ville. L’un des nouveaux secteurs d’exposition est le quartier commerçant de Houston, qui s’était dégradé depuis plusieurs décennies avec l’expansion de la ville. “FotoFest ramène les Houstoniens dans des lieux qu’ils n’avaient plus fréquentés depuis des années”, reconnaît Guy Hagstette, directeur des grands projets et de la planification urbaine.
FOTOFEST 1998, VIIe MOIS DE LA PHOTOGRAPHIE, jusqu’au 31 mars, différents lieux, Houston. Informations : tél. 1 713 529 9140, e-mail : info@fotofest.org
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
FotoFest, le mois du Texas
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°56 du 13 mars 1998, avec le titre suivant : FotoFest, le mois du Texas