Xxe Siècle - Le Musée Carmen-Thyssen de Málaga présente un bel aperçu de la figuration espagnole, de l’avant-garde des années 1920 à l’essor de l’abstraction, en particulier de l’informalisme espagnol entre 1950 à 1970.
Parmi plus de soixante œuvres, de grands peintres du XXe siècle tels que Juan Gris et Pablo Picasso côtoient des artistes locaux plus méconnus, tels que Pancho Cossío, Carmen Laffón et Godofredo Ortega Muñoz, soulignant une tendance de l’art espagnol invisibilisée par un contexte historique tumultueux : deux guerres mondiales, la guerre civile espagnole et le régime autoritaire franquiste. Colorées et expressives, souvent inspirées du cubisme, les œuvres de la première partie de l’exposition reflètent les influences de la bohème parisienne, en particulier chez les artistes espagnols exilés, à l’instar de María Blanchard, installée à Montmartre en 1909, dont est présentée Nature morte cubiste (1917), et de Juan Gris, avec sa célèbre Chanteuse (1926). Ces œuvres contrastent avec les compositions d’après-guerre, empreintes de nostalgie dans une Espagne soumise à la censure, comme la sombre lithographie Jarre noire avec un crâne de Picasso (1946), et les étranges toiles Nature morte dans la périphérie (1957) et Le Téléphone (1963) d’un jeune maître de la figuration, Antonio López. Si la thématique de l’exposition est particulièrement bien choisie, pour montrer une esthétique restée dans l’ombre de l’abstraction, elle aurait cependant mérité un développement plus approfondi.
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Figuration espagnole, de la bohème à la résilience
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°777 du 1 juillet 2024, avec le titre suivant : Figuration espagnole, de la bohème à la résilience