Figeac fête son Champollion

À la différence des autres expositions organisées au musée qui porte son nom, celle-ci ne rend pas hommage à l’égyptologue génial qui déchiffra les hiéroglyphes, mais à l’homme intime, sa vie, sa famille, ses relations. Des peintures, des portraits, des almanachs, des textes et des objets évoquent les principales étapes du parcours de ce fils de paysan, qui étudia avec ferveur les langues et les écritures du Moyen-Orient et qui se passionna pour la civilisation égyptienne. 

En 1818, il épouse Rosine Blanc, fille d’un gantier de Grenoble, mais sa correspondance de l’époque révèle sa nature romantique et son amour pour une autre femme, Angelica Palli, qu’il appelle « Zelmire ». Ses recherches attirant les foudres et la jalousie de ses collègues et professeurs, il se bat toute sa vie pour justifier les résultats de son travail, jusqu’à ce qu’il découvre enfin la signification des hiéroglyphes inscrits sur la pierre de Rosette. Nommé conservateur du nouveau département égyptien du musée du Louvre, il réalise le rêve de sa vie en dirigeant la première vraie mission scientifique en Égypte (L’Expédition en Égypte, 1835, par l’Italien Giuseppe Angelelli). Membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, puis professeur au Collège de France, cet homme illustre connu du monde entier s’éteint prématurément à l’âge de quarante et un ans. Sur sa tombe, au cimetière du Père-Lachaise, fut érigé un obélisque.