De Patrick Faigenbaum on connaissait surtout les crépusculaires portraits d’aristocrates italiens, photographiés dans leur environnement.
Lumière plastique pour fins de lignées fixées entre cendre et célébration. La belle rétrospective que lui consacrait le Musée de Grenoble en 2008 ouvrait le champ et révélait trente-cinq ans de photographies placées sous le signe du portrait. Un genre travaillé à l’exacte confluence de la composition picturale et de l’expérience documentaire. « Plus l’image est construite et élaborée, assure Faigenbaum, plus le projet documentaire est visible. » Portraits posés, volés, portraits de villes, de « pays », portraits intimes ou anonymes, pour une pratique sévère et incarnée de l’épaisseur et du temps photographique.
Après Tulle, Barcelone, Prague, Brême ou Santu Lussurgiu en Sardaigne, c’est Paris que Faigenbaum affronte. Un projet longtemps redouté pour celui qui a progressivement admis l’expérience autobiographique dans son travail. Ni topographe ni véritablement portraitiste, Faigenbaum déconstruit sa ville natale sans nostalgie ni tentation de l’anecdote. Le visage qui se dessine alors, ancré dans le présent, se partage entre portraits de famille, lieux de l’enfance et proche périphérie attrapée par les quatre points cardinaux de la capitale.
Musée de la vie romantique, 16, rue Chaptal, Paris-9e, jusqu’au 12 février 2012.
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Faigenbaum se mesure à Paris
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°639 du 1 octobre 2011, avec le titre suivant : Faigenbaum se mesure à Paris