Entre sculpture, architecture et installation, la démarche de Fabien Lerat se décline à l’ordre d’une réflexion fondée sur un rapport au corps. En effet, ses œuvres se présentent comme autant de structures à expérimenter, soit à manipuler, soit à habiter, voire à revêtir. Leur « fonction d’accueil » est notamment confortée tant par leurs formes que par l’utilisation que fait l’artiste de matériaux de bois et de toile qui renvoient à l’idée de tente, d’abri, de vêtement. Conçues pour être vécues de l’intérieur, le plus souvent dans une relation d’échange avec l’autre, sinon avec l’entourage environnemental, les œuvres de Lerat induisent toutes sortes d’interactions qui se jouent, selon Marie de Brugerolle, « entre comportement physique et positionnement psychologique de l’individu ». Pour Lerat, « l’architecture commence avec le corps ». Si toutes ses Liaisons excentriques, titre générique des pièces présentées à Vénissieux, en appellent davantage à la mise en réseau d’objets et de situations, il n’en reste pas moins qu’elles déterminent chacune une structure qui relie les individus entre eux. Les sculptures de Fabien Lerat fonctionnent comme une seconde peau, à l’expérience tout à la fois physique et sensible du monde extérieur. En ce sens, Jean-Luc Nancy a justement désigné son œuvre comme ce « lieu d’existence », qui est selon lui, le propre du corps.
- VENISSIEUX, espace Arts plastiques, 8, bd. Laurent Gérin, tél. 04 72 21 44 44, 26 janvier-16 mars.
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Fabien Lerat, le corps « lieu d’existence »
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°533 du 1 février 2002, avec le titre suivant : Fabien Lerat, le corps « lieu d’existence »