La mer, porteuse de fantasmes, symbole d’infini et de puissance, est une source d’inspirations inépuisables.
Dans le domaine du château d’Avignon situé au cœur de la Camargue, « entre mer et terre », elle est omniprésente. Elle semble avoir rejeté ce bateau, échoué sur le flanc, à l’entrée du parc. Elle fait entendre le bruit lancinant et pulsatile de ses vagues à travers les salles. Durant l’Antiquité, la mer est le royaume de Poséidon et elle est peuplée d’un bestiaire plus ou moins bienveillant : ce sont ces monstres marins en faïence émergeant de la pénombre des salles, étoiles de mer fluorescentes, méduses de verre et divers coquillages composant des féeries marines.
À partir du XVIIIe siècle, la mer et ses rivages deviennent des sujets d’émerveillement et d’inspiration pour la création artistique. Les œuvres de Lucien Clergue, de Sarkis, d’Alexandre Ponomarev ou Yang Yi rappellent chacune à leur manière la persistance de cette fascination. Une tout autre vision, plus prosaïque, rattache la mer aux vacances où l’on s’élance dans les vagues et où l’on construit des châteaux de sable. Maillots de bain multicolores, tongs, bouées gonflables, planches de surf, photos-souvenirs opèrent comme vecteurs de nostalgie, en mémoire des jours heureux.
Cette exposition au titre évocateur offre une grande diversité de supports, mais fait la part belle à la photo et à la vidéo, médiums adaptés au mouvement perpétuel de la mer, à son rapport au temps et à la mémoire. Dans ce lieu prestigieux, elle croise avec une intelligence toute légère l’histoire et la création contemporaine.
Domaine départemental du château d’Avignon, RD 570, Saintes-Maries-de-la-Mer (13), www.culture-13.fr/domaine-du-chateau-d-avignon
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Étoiles des mers
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°649 du 1 septembre 2012, avec le titre suivant : Étoiles des mers