Certaines réunions sont d’autant plus efficaces que rien ne les laissait prévoir.
Etienne-Martin (1913-1995) et Erik Dietman (né en 1937) sont tous deux sculpteurs, mais cela ne suffit pas à justifier un face-à-face de leurs œuvres. C’est pourtant ce qu’a choisi de faire cet été Jacques Py, le dynamique directeur du centre d’art de Tanlay. Le parcours d’Etienne-Martin s’est achevé il y a six ans, tandis que Dietman est loin d’avoir dit son dernier mot. L’idée de cette confrontation a surtout pour effet d’établir un dialogue inattendu entre deux forces de la nature aux œuvres singulières et puissantes. Tandis que l’un n’a cessé de décliner une production à la lisière de la sculpture et de l’architecture, l’autre joue en franc-tireur à déstabiliser tout discours visant à cloisonner la notion même d’œuvre d’art. Aux configurations volontiers enchevêtrées des sculptures d’Etienne-Martin, revendicatrices tout à la fois d’un primitivisme de l’enfance et d’une communion panthéiste, font écho l’irrespect de Dietman pour les modes qui se suivent sans se ressembler, son goût pour les pieds de nez référentiels et son sens inné de l’association des objets.
TANLAY, Centre d’Art, château, tél. 03 86 75 76 33, 1er juin-30 septembre.
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Etienne-Martin et Dietman, rencontre à vif
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°528 du 1 juillet 2001, avec le titre suivant : Etienne-Martin et Dietman, rencontre à vif