Xxe Siècle - Coproduction du Musée d’arts de Nantes et du Musée André-Malraux du Havre, cette exposition aborde le paquebot en tant qu’objet esthétique.
La première partie montre combien le transatlantique constitue une source de fascination pour l’avant-garde artistique des Années folles. Avec son imposante étrave fendant les eaux, le navire devient un motif de modernité, presque un poncif des affiches Art déco de l’époque. Saisie en gros plan par Pierre Boucher, l’hélice du Normandie se fait composition abstraite, une fleur surréaliste qui aurait pu inspirer Georgia O’Keeffe. Par la contre-plongée, François Tuefferd magnifie la monumentalité et le dynamisme de la cheminée du Normandie. Les peintres (Fernand Léger, Charles Demuth, Irene Rice Pereira, Félix Del Marle) et les cinéastes (Walter Ruttmann, Leo McCarey) ne sont pas en reste. Un photomontage confronte le fleuron de l’industrie navale française aux immeubles de la Ve Avenue à New York, une manière de le comparer à une architecture flottante. La perfection des silhouettes aérodynamiques et des puissantes machines inspirent aussi les architectes modernistes comme Robert Mallet-Stevens (casino La Pergola de Saint-Jean-de-Luz, 1927) ou Eileen Gray dont la maison en bord de mer (la Villa E-1027) reprend le principe des grandes baies cadrant l’horizon marin. Dans sa seconde partie, l’exposition aborde l’expérience du voyage transatlantique, entre le luxe feutré des décors intérieurs Art déco, loisirs en plein air sur les ponts, vie à bord d’un microcosme apatride, isolé et mouvant en plein océan, dont rendent compte la littérature et le cinéma.
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Éloge du style Transat
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°781 du 1 décembre 2024, avec le titre suivant : Éloge du style Transat