À quelques centaines de mètres du cœur de Boston, un bâtiment rutilant s’érige au milieu d’un vaste champ en friche de huit hectares. Aujourd’hui seul face à la baie de Boston, dans le sud de la ville, le nouveau musée sera bientôt au centre d’un nouveau complexe urbain et commercial qui verra le jour d’ici quelques années.
1 600 m2 pour plonger dans l’art contemporain
En s’approchant du bâtiment par l’arrière, on aperçoit un bloc massif rectangulaire plus large que haut, sans intérêt particulier. C’est en contournant le musée que ce bâtiment de 6 000 m2 prend toute sa dimension. Suspendus en porte-à-faux, les deux derniers étages s’élancent au-dessus de l’eau à l’horizontale, comme un gigantesque plongeoir.
Dans cette avancée, dont les murs et le plafond sont transparents, se trouve notamment le principal espace d’exposition de 1 600 m2, soit trois fois plus que dans le bâtiment précédent. Haut de cinq mètres, ce vaste plateau aux parois modulables flotte dans les airs, entre l’eau et l’horizon.
Tirant profit au maximum de la vue sur la baie, les architectes new-yorkais Diller Scofidio et Renfro ont privilégié des matériaux permettant à la lumière de traverser le bâtiment de part et d’autre et de venir se réfléchir sur des parois métalliques. Sur les façades extérieures, des bandes de verre et de métal sont alternées. À l’intérieur du musée, la plupart des parois, murs et portes sont en verre. Particulièrement imposant, un large ascenseur transparent placé au centre du musée permet au visiteur de découvrir les lieux en même temps qu’il monte aux étages supérieurs.
Un centre de création et un lieu ouvert sur la villeDe chaque côté, des perspectives différentes et parfois vertigineuses surprennent le visiteur, notamment dans la médiathèque dont le sol incliné offre une vue plongeante sur l’eau. Devenu un lieu interdisciplinaire, le musée comprend également un théâtre de 350 places qui s’ouvre sur la baie, prenant pour toile de fond l’horizon de la ville.
Au niveau architectural, le lieu n’est pas aussi flamboyant que les musées d’art contemporains qui ont été réalisés récemment aux États-Unis par des grands architectes européens ou japonais. Mais, comme bon nombre de musées américains, le site est un véritable espace de vie, aéré et clair, où l’ambiance est calme, silencieuse et aérienne.
Le soir venu, le dernier étage s’illumine comme un phare. Le visiteur est invité à se restaurer en écoutant un concert de musique classique, dans le restaurant du rez-de-chaussée, face à la baie de Boston.
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Élevé au milieu d’un terrain vague, le nouveau musée s’élance au-dessus de la baie de Boston
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°584 du 1 octobre 2006, avec le titre suivant : Élevé au milieu d’un terrain vague, le nouveau musée s’élance au-dessus de la baie de Boston