Au moment où la Galerie Doria Pamphili à Rome vient de rouvrir ses portes au public, l’exposition itinérante d’une douzaine de ses chefs-d’œuvre s’achève dans les modestes espaces d’une fondation privée milanaise, après avoir été montrée au Musée du Prado à Madrid, à la National Gallery de Londres et à celle de Washington.
MILAN. Harry Salamon, secrétaire et conservateur scientifique de la Fondation Arte e Civiltà, reste imperturbable face aux visiteurs qui s’étonnent de voir une sélection d’œuvres aussi importantes – signées Raphaël, Titien, Lotto, Vélasquez, Caravage, Annibale Carrache, Le Guerchin, Lorrain, Saraceni, Algardi et Le Bernin – installées au rez-de-chaussée d’un modeste immeuble de la rue Sabotino. "Il est vrai, remarque-t-il, que le lieu paraît un peu fruste au premier abord, mais en réalité, il fait envie à tous les directeurs de musées italiens, car il est équipé d’installations de sécurité, de systèmes d’alarme et de climatisation comparables au niveau d’équipement des musées américains." Un groupe anonyme d’industriels lombards a réuni les 500 millions de lires (1,7 million de francs) nécessaires à l’organisation de cette exposition, qui présente, outre les tableaux de la collection Doria Pamphili, quarante-cinq portraits datant de la Renaissance au XIXe siècle, prêtés par l’Accademia Carrara de Bergame. "Pour nous, a déclaré Jonathan Doria Pamphili, il est important de faire connaître la galerie tant à l’étranger qu’en Italie. La proposition d’Arte e Civiltà nous a semblé très sérieuse, et elle est arrivée au bon moment : la société Arti Doria Pamphili a employé cet argent pour financer l’installation du nouveau système d’éclairage de la galerie".
LES CHEFS-D’ŒUVRE DE LA COLLECTION DORIA PAMPHILI : DE TITIEN À VÉLASQUEZ, jusqu’au 8 décembre, Fondation Arte e Civiltà, 22 viale Sabotino, Milan.
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Du Prado à la via Sabotino
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°30 du 1 novembre 1996, avec le titre suivant : Du Prado à la via Sabotino