Dans le sillon de Baudelaire, qui prônait déjà la nécessité pour tout créateur de se faire également critique et théoricien, Gauguin (1848-1903) incite ses successeurs à « combattre, soit avec le pinceau, soit avec la plume ».
Cette formule animera en effet la carrière des peintres modernes appartenant à l’École de Pont-Aven et au courant des Nabis, qui n’auront de cesse de prouver qu’un artiste se doit de savoir écrire sur l’art, parler de son art, ne serait-ce que pour rappeler aux nombreux détracteurs et critiques – « Monsieur qui se mêle de ce qui ne le regard pas » (Mallarmé) – que l’art se passe tout simplement de commentaires et demeure libre. En collaboration avec la médiathèque François Mitterrand–Les Capucins, le Musée des beaux-arts de Brest met à l’honneur les peintres emblématiques de ses collections, ainsi qu’un fonds d’archives patrimoniales important. S’intéresser à cette pratique revient à mieux comprendre les convictions et évolutions esthétiques amorcées par ces deux mouvements majeurs du XXe siècle. Que ce soit par le biais de la presse, de l’écriture de correspondances et de mémoires, ou par la publication de romans, de pièces de théâtre, ou d’œuvres plus théoriques, cette facette, complémentaire à une pratique picturale, dévoile le rôle et la place inédite des artistes tant dans l’histoire de l’art que dans la littérature.
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Du pinceau à la plume
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°756 du 1 juillet 2022, avec le titre suivant : Du pinceau à la plume