La Cité internationale de la bande dessinée, temple du neuvième art, propose une exposition inédite. Chez une quarantaine d’auteurs européens de BD, elle étudie dans leur pratique artistique les dialogues avec une autre discipline : la peinture.
Les bédéistes sont-ils des artistes peintres frustrés ? Que nenni ! À travers des planches et des tableaux d’auteurs aussi différents que Bazooka, Druillet, Jijé, Mattotti et autres Jochen Gerner, cette exposition ambitionne de questionner le rapport à l’image, qu’elle soit déclinée dans le format monumental de la peinture ou, a contrario, séquencée en cases minuscules racontant une histoire. Le parcours chronologique (1950-2011) dévoile des œuvres distribuées dans des alcôves permettant un face-à-face entre bande dessinée et peinture.
Pour certains, le geste libérateur du peintre permet d’échapper au cadre contraignant de la création d’une planche de BD. On découvre ainsi une toile abstraite de Hergé – pas terrible d’ailleurs ! Pour d’autres, la relation schizophrénique entre les deux médiums se fait plus radicale : Denis Frémond, après huit albums, se consacre définitivement à la peinture. Mais, pour moult auteurs actuels cherchant à fuir les canons habituels de l’album d’antan (de Bilal à Loustal via Michaël Matthys), leurs recherches graphiques les amènent naturellement à passer de l’un à l’autre : ils font des tableaux comme ils produisent des cases et vice versa. Et, à n’en pas douter, leur lâcher-prise pourrait servir de voie à suivre pour bon nombre de peintres contemporains officiels…
Cité internationale de la bande dessinée et de l’image, 121, rue de Bordeaux, Angoulême (16), www.citebd.org
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Du peint sur… la planche
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°643 du 1 février 2012, avec le titre suivant : Du peint sur… la planche