Notre espace de référence culturel change d'échelle et les identités qui structurent nos sociétés semblent plus que jamais fluctuantes.
Dès lors il était logique que toute une jeune génération d‘artistes se soit particulièrement préoccupée de l‘actualité de l‘image aujourd‘hui. Pour la réouverture et le changement d‘appellation de l‘Institut d‘Art contemporain – ancien Nouveau Musée/FRAC Rhône-Alpes –, Jean-Louis Maubant et Yannick Miloux ont construit une exposition qui explore, sur près de 1500 mètres carrés, certains territoires de l‘imaginaire du sud de l‘Europe. Les artistes sélectionnés, espagnols, italiens, portugais et français, possèdent ce sentiment d‘être aux marges de la scène artistique occidentale du fait même de leur nationalité. Ce n‘est donc pas un hasard si, de Pierre Joseph (L‘Œil n°493) à Alessandra Tesi, de José Maldonado à Miguel Palma, nous assistons à toute une série de déclinaisons de pratiques artistiques aux dimensions sociales certaines. Comme si leur relative éviction des circuits internationaux induisait obligatoirement un surcroît de dimension critique. Les vidéos, les photographies ou les installations proposées aux visiteurs mettent en scène des corps singuliers (Eulàlia Valldosera) ou bien construisent des théâtres fictifs dans lesquels l‘être humain semble happé par sa propre représentation (Jordi Colomer). On ressort de cette exposition vaguement déconcerté, comme dépassé par la violence de certaines propositions dont plusieurs sont inédites en France.
VILLEURBANNE, Institut d‘Art contemporain, jusqu‘au 24 janvier, cat. Manifesto, parution février 1999.
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Du musée à l'Institut
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°500 du 1 octobre 1998, avec le titre suivant : Du musée à l‘Institut