Pour fêter le printemps, l’artiste anglais Andy Goldsworthy obture les fenêtres de son exposition à la galerie Lelong d’épaisses couches de glaise et crée une pièce aride, habitée par la seule présence de ces parois de terre desséchée. Nulle trace de cette riante période que le titre avance : « Printemps silencieux ». Le sentiment de renaissance et l’exaltation qui animent cette saison sont ici invisibles, comme pour mieux les souligner. « Je veux aller sous la surface du printemps et révéler quelque chose de son énergie sous-jacente... », déclare Andy Goldsworthy. Depuis une trentaine d’années, il matérialise le temps à travers l’évanouissement de ses constructions d’orfèvre si fragiles et fugaces qu’il élabore dans des cadres superbes et reculés. Quelques photographies de ces récentes élucubrations et une longue frise végétale inédite complètent cette immersion dans le temps, soulignant la sauvagerie de la vie citadine. Il ne reste alors plus qu’à se plonger dans le dernier ouvrage de l’artiste, Le Temps, qui recense magnifiquement ses derniers grands travaux et témoigne de la régularité de sa démarche (sans qu’elle semble jamais répétitive), laissant simplement transparaître une extraordinaire symbiose avec le milieu naturel.
- PARIS, galerie Lelong, 13, rue de Téhéran, tél. 01 45 63 13 19, 31 mai-21 juillet.
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Drôle de printemps !
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°527 du 1 juin 2001, avec le titre suivant : Drôle de printemps !