Le centre d’art du Crédac à Ivry a ceci d’intéressant qu’il a été implanté en lieu et place d’une ancienne salle de cinéma. Son volume et sa légère pente sont autant de qualités architecturales qui suscitent chez les artistes invités toutes sortes de propositions expérimentales. Tel est le cas de Dominique Dehais qui a pensé cet espace comme zone d’ombre, en relation mentale avec la dernière scène de Citizen Kane. L’environnement qu’il a imaginé est construit autour de la notion de psychométrie. Fondé sur un mode minimaliste où la couleur occupe une place centrale, celui-ci est constitué d’un labyrinthe qui fonctionne comme métaphore du cerveau, de deux grandes figures à l’image du fameux test de Rorschach et d’un mur de boîtes en aluminium poli qui opère une réflexion diffractée de l’ensemble. Réflexion sur les notions génériques d’abstraction, de représentation et d’espace mental, la démarche de Dominique Dehais s’inscrit à l’ordre d’une phénoménologie de la perception qui interroge nos comportements psychologiques comme nos schémas psychiques. Comme en témoigne aussi l’installation plus intimiste qu’il a réalisée dans la petite salle voisine, où il invite le spectateur à s’allonger sur des tatamis pour visionner un panoramique photographique dans lequel il lui laisse toute liberté de se projeter.
IVRY-SUR-SEINE, Crédac, 93, av. Georges Gosnat, tél. 01 49 60 25 06, 4 mai-3 juin et PARIS, galerie de La Ferronnerie, 40, rue de la Folie Méricourt, tél. 01 48 06 50 84, 22 mai-25 juin.
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Dominique Dehais, labyrinthe sensible
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°526 du 1 mai 2001, avec le titre suivant : Dominique Dehais, labyrinthe sensible