Beaucoup d’expositions confrontent l’œuvre de Rembrandt à celle de ses suiveurs. Ces confrontations doivent-elles inciter le spectateur d’aujourd’hui à jouer les experts en démasquant, d’un regard, le vrai du faux ? Non, sans doute. Mais elles peuvent nous aider à mieux comprendre les prétendues « erreurs » du passé.
C’est ce que montre l’exposition, à l’Institut néerlandais, de la riche collection de dessins des princes de Dresde, inédite en France. Elle fut constituée sous le règne de deux souverains des Lumières dont les conseillers achetèrent des dessins qu’ils croyaient de la main du maître, mais aussi, en connaissance de cause, ceux d’élèves encore inconnus. Une démonstration de leur curiosité passionnée autant pour Rembrandt lui-même que pour son époque et son entourage.
Certes, des cent cinquante dessins que l’on croyait de Rembrandt, il n’en reste qu’une vingtaine. Mais ce travail critique de réattribution commença avec les débuts de la collection, bien avant les projets scientifiques et ambitieux du xxe siècle. À l’origine des attributions abusives, il y avait donc moins méprise que doute. Des élèves, il subsiste d’ailleurs des dessins de qualité, que le critère esthétique seul ne suffit pas à distinguer du maître.
«”ˆRembrandt et son école”ˆ», Institut néerlandais, 121, rue de Lille, Paris VIIe, tél. 01 47 05 75 19, 16 mars-14 mai 2006.
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Distinguer le vrai du faux Rembrandt
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°579 du 1 avril 2006, avec le titre suivant : Distinguer le vrai du faux Rembrandt