Dans une ancienne coopérative vinicole de Montolieu transformée depuis 2015 en centre d’art, Cérès Franco, galeriste, critique d’art et mécène, présente sa collection hors norme d’art singulier, naïf, brut et expressionniste.
L’accent est mis cette année sur le travail de deux artistes emblématiques de sa collection, deux écorchés vifs, deux peintres inclassables animés d’une rage de fabriquer des traces inextinguibles de leurs regards sur la vie et l’humanité, Michel Macréau et Stani Nitkowski. Le choix de ces deux artistes a été guidé par le rapport particulier que leurs œuvres entretiennent avec la figure et avec l’écriture, d’où le titre de l’exposition : « La peau et les mots ». Les toiles et les dessins de Macréau (1935-1995), constellés de mots, parfois de phrases et de symboles, matérialisent de denses présences humaines terriblement intranquilles. D’une totale spontanéité, son œuvre, proche du graffiti urbain, attendra le début des années 1980 pour enfin connaître une réception plus favorable grâce à l’émergence de la Figuration libre. Pour Nitkowski, dessiner, peindre et écrire répond à des nécessités radicales et impératives apparues avec une myopathie qui le cloue dans un fauteuil à l’âge de 23 ans. En 1980, encouragé par Jean Dubuffet et Robert Tatin, il présente ses réalisations à Cérès Franco. Une fructueuse collaboration et une solide amitié naîtront de cette rencontre. Ses lettres à Cérès sont ici montrées pour la première fois. Avec densité et passion, Nitkowski a su faire surgir d’intenses hymnes à la vie déployés avec fulgurance sur le papier et la toile.
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Deux peintres de l’intranquillité
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Abonnez-vous dès 1 €La Coopérative - Collection Cérès Franco, route d’Alzonne, Montolieu (11), www.lacooperative-collectionceresfranco.com
Légende Photo :
Michel Macréau, Sans titre, 1970, huile sur toile, 195 x 116 cm. © Photo : Idriss Bigout-Gilles
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°693 du 1 septembre 2016, avec le titre suivant : Deux peintres de l’intranquillité