D’abord présentée aux Sables-d’Olonne puis à Dole, l’exposition itinérante « Voir en peinture » se tient actuellement au Musée Estrine.
C’est une vision plurielle de la jeune figuration en France qui est ici proposée par Anne Dary, commissaire invitée, dont la sélection réunit des artistes d’origines diverses, nés entre 1980 et 1995. À l’image de la scène actuelle, il n’y a pas d’école et plusieurs styles cohabitent, parfois d’ailleurs au sein d’une même œuvre. Ici réalisme et précisionnisme, là empâtements expressionnistes et effets de matière, là encore surréalisme onirique et fantastique. Toutefois, dans cette disparité formelle, prédominent des enjeux partagés dont rend compte l’accrochage de l’exposition. On retrouvera un héritage assumé, tant dans les techniques traditionnelles que les iconographies citées, des grands classiques aux modernes, de même qu’une parenté avec les aînés directs, professeurs aux Beaux-Arts qui ont renouvelé les figurations depuis les années 1980. L’accrochage met aussi en lumière des correspondances thématiques. Portraits, natures mortes, paysages sont autant de grands thèmes traditionnels réinventés à l’aune de la contemporanéité. Que peut la peinture face aux smartphones et aux ordinateurs ou face au flux incessant des images médiatiques ? Quel regard porter sur le monde et l’humain à l’heure de la mondialisation et des fractures du XXIe siècle ? Le fragment, l’hétérogène, l’insolite, l’inquiétude ou l’humour cinglant s’imposent dans les visions les plus percutantes, de Guillaume Bresson à Laurent Proux ou Thomas Lévy-Lasne, de Marion Bataillard à Mireille Blanc, Aurélie de Heinzelin ou Ainaz Nosrat.
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Des styles divers, mais des enjeux partagés
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°766 du 1 juillet 2023, avec le titre suivant : Des styles divers, mais des enjeux partagés