Art Contemporain - Une immersion spectaculaire dans un maillage sans cesse recomposé de lignes et de points, un usage annoncé dès le titre de l’intelligence artificielle générative, une succession d’écrans et de sculptures irradiant leur phosphorescence dans la pénombre et une bonne proportion de dispositifs interactifs : « Pixels » au Grand Palais immersif cumule à peu près tous les ingrédients du succès.
À la manœuvre de cette exposition grand public, un artiste français rompu de longue date à la création numérique : Miguel Chevalier (né en 1959). Secondé par le compositeur Thomas Roussel (né en 1979), qui baigne de nappes sonores le parcours, l’artiste explore « l’univers des flux et réseaux invisibles qui trament notre environnement et nous relient » (cartel de l’exposition). La nature mise à part, on retrouve tous les thèmes de prédilection de Miguel Chevalier, de l’architecture à l’histoire de l’art. « Pixels » a d’ailleurs des allures de rétrospective et il ne manque ni chronologie de l’artiste, ni appareil critique assuré par la diffusion au rez-de-chaussée d’une (trop) longue vidéo. Pourtant, la quasi-totalité des œuvres se concentre sur la dernière décennie, voire sur l’année qui vient de s’écouler, et aborde des thématiques dans l’air du temps, telles que la vidéosurveillance et les identités numériques. Prolifique jusqu’à l’excès, « Pixels » tourne alors au catalogue des nouvelles technologies – de l’impression 3D à la projection générative –, sans pour autant étayer un propos lisible, si ce n’est l’invitation à faire l’expérience ludique de l’interaction.
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Des pixels plein la vue
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°783 du 1 mars 2025, avec le titre suivant : Des pixels plein la vue