Katrina Borroff est étudiante aux beaux-arts, née il y a 21 ans près de la forêt de Sherwood, d’une mère peintre et photographe, d’un père bûcheron. Les bois, les fées, le burlesque sont ses sources d’inspiration.
Elle réalise des sculptures et des collages avec du fil de fer, du papier mâché, des fleurs séchées… et compte beaucoup sur le nouveau musée d’Art contemporain pour braquer les projecteurs sur les jeunes artistes de la ville comme elle.
« Il se passe toujours quelque chose de nouveau »
« Il y a un vrai vivier ici, l’université nous encourage à penser, à créer, en dehors des sentiers battus », constate-t-elle. Avec un collectif d’artistes, elle squatte et expose régulièrement dans des boutiques vides. Elle a récemment vendu sept œuvres de 100 à 250 livres, un bon début. Victoria Thorpe n’a que 20 ans, mais elle est déjà inspirée par la chirurgie esthétique. Quand ce n’est pas par Mucha ou par l’époque victorienne. Elle manie le tampon imprimé sur tissu, la peinture au thé, le collage… et apprécie l’effervescence artistique décuplée depuis l’ouverture du Nottingham Contemporary.
« Il se passe toujours quelque chose de nouveau en matière artistique. » Elle appartient au collectif Surface Gallery qui a créé un site Internet et a organisé pendant deux semaines un « Post Card Show » pour présenter des travaux variés sur un format carte postale, dans une galerie du centre-ville. Des cadeaux pas chers, mais uniques en période de fêtes. Près du laboratoire Biocity, quatre artistes confirmés qui ont déjà exposé au Zoo Art Fair de Londres (petite sœur de la Frieze Art Fair) et à la foire Artissima de Turin, ont fondé « Moot » et investi de manière permanente avec l’aide de l’Arts Council, un vaste entrepôt abandonné transformé en ateliers ainsi qu’en showroom.
Le confort y est plus que sommaire, mais l’enthousiasme est là. « On présente nos œuvres, mais on organise aussi des happenings et des expositions d’artistes que nous repérons, soit via leurs sites Internet, soit sur les foires d’art contemporain, car nous voyageons beaucoup », explique Tristan Hessing, l’un des locataires du site. Moot se félicite d’avoir déjà obtenu une certaine reconnaissance de la part du musée d’Art contemporain. « Le musée est un catalyseur. Mais il ne cherche pas à tout reconfigurer, il nous respecte. »
À quelques encablures, les artistes de Stand Assembly sont en plein bricolage pour quadriller le vaste local vide de cloisons qui permettront à d’autres talents de disposer chacun de leur studio de travail.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
Des communautés d’artistes qui prolifèrent
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°622 du 1 mars 2010, avec le titre suivant : Des communautés d’artistes qui prolifèrent