Rien de plus antinomiques que les figures de Degas et Pissarro. Appartenant à des univers sociaux et politiques très différents – l‘un était anti-Dreyfusard, l‘autre Dreyfusard –, le premier s‘intéressait au spectacle de la vie parisienne, le second privilégiait les scènes rurales. Les deux hommes partageaient pourtant le même goût pour la gravure, une passion à l‘origine de deux années de collaboration des plus fructueuses en 1879-1880. Degas possédait sa propre presse qu‘il mettait à disposition de Pissarro. Leurs estampes concernent une part marginale mais néanmoins fondamentale de leur œuvre, avec des gravures d‘une grande densité d‘expression telle La Masure de Pissarro ou Aux Ambassadeurs de Degas. Confinées dans l‘intimité de leur atelier, elles n‘ont jamais fait l‘objet d‘édition ; d‘où leur extrême rareté aujourd‘hui. La richesse des collections particulières suisses permet une nouvelle fois au cabinet des estampes de Vevey de présenter une exposition exceptionnelle, réunissant une centaine d‘eaux-fortes et de lithographies restituant l‘alchimie de cette rencontre.
VEVEY, Musée Jenisch-Cabinet des estampes, jusqu‘au 15 novembre.
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Degas et Pissarro en noir et blanc
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°500 du 1 octobre 1998, avec le titre suivant : Degas et Pissarro en noir et blanc