Formidable inventeur de rêves, singulier « matérialisateur » de fantasmes et de mises en scène d’une incroyable liberté, Gilbert Peyre propose à la Halle Saint-Pierre une caracolante déambulation dans un dédale visuel et sonore de formes, de mouvements, de musiques, en un mot, d’amour de la vie, dans ses fantaisies les plus débridées.
« Il a des visions, il les met en scène avec ironie et un vrai bonheur », confie sa compagne, Laurence Alfieri. Né en 1947 dans les Alpes-de-Haute-Provence, il passe un CAP de serrurier à Digne, puis exerce différents métiers. Garçon de café à Paris, place de la République, il commence, au début des années 1970, à réaliser des sculptures avec des matériaux de son invention, liant argile et papier avec des solutions chimiques. À la fermeture du café, au chômage, il décide de consacrer tout son temps et toute son énergie à ses créations. Depuis, Gilbert Peyre n’a jamais cessé. Initié dans les années 1990 à l’électronique, puis à l’informatique, il réalise d’ambitieuses et sonores mises en scènes-performances de toutes apparences et de toutes tailles, fabriquées avec des matériaux anciens, usagés, riches en vies antérieures. Chacune de ses installations confronte le spectateur à de surprenantes et parfois très complexes chorégraphies d’objets en mouvement. Avec toujours ce vif appétit de ses « machines vivantes » à se mouvoir et à émettre des sons, comme, au rez-de-chaussée, ce discret et saugrenu volatile, Le Coq (1993-2013), électromécanique, coq empaillé, carcasse de dinde, épingles, métal, fil de fer, voix d’Achille Orsini, cage en métal. Saisissant !
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Décoiffantes chorégraphies d’objets vivants
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Abonnez-vous dès 1 €Halle Saint-Pierre, 2, rue Ronsard, Paris-18e, www.hallesaintpierre.org
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°695 du 1 novembre 2016, avec le titre suivant : Décoiffantes chorégraphies d’objets vivants