Quatre siècles durant, les regards des artistes européens convergent vers la Ville éternelle à la recherche des modèles de perfection qu’elle offre à profusion en sculpture et en peinture.
Au terme de voyages souvent aventureux, ils appréhendent les canons classiques, la poésie des ruines et le génie de la Renaissance, copiant autant les antiques comme le Laocoon que les maîtres, tel Raphaël et son Mercure volant. Leurs œuvres se nourrissent aussi de l’étude des paysages, des coutumes populaires du Latium, des fêtes entre pairs et, thème en vogue, de la confrontation avec les brigands. Robert, Corot, Hébert, Bodinier exaltent l’aménité et l’exotisme de ces motifs. Tous saluent la prégnance de la lumière italienne, « impossible à rendre par des paroles », dira Stendhal. Deuxième exposition montée en partenariat avec le Louvre, cette ample présentation déborde le cadre du seul « Grand Tour ». Le parcours, divisé en six espaces, répond au long d’une sélection originale de tableaux et de dessins aux questions que chacun peut se poser sur l’existence des artistes partis dans une sorte de conquête de la Péninsule. C’est une immersion dans leur quotidien que le visiteur partage avec ces pèlerins de la beauté dont Ingres, Granet, Fragonard, Valenciennes et d’autres peintres moins connus se font à la fois observateurs et spectateurs. Une rare occasion de découvrir les artistes étrangers qui, comme le Liégeois Closson, le Danois Eckersberg, le Suisse Charles Gleyre, ont célébré les charmes de la bella Roma.
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Dans le goût et la manière de Rome
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°714 du 1 juillet 2018, avec le titre suivant : Dans le goût et la manière de Rome