On a pu voir en lui le pape de la Photographie pure. Pape bien français, puisque l’original, l’Américain, reste pour tout un chacun l’immense Edward Weston. D’ailleurs, Masclet le rencontre en 1933, un événement décisif pour la suite de sa carrière et de ses engagements. Dès lors, le portraitiste va céder la place à l’esthète, travaillant à la fois sur la forme et la substance, devenant l’un de ces maîtres du tirage dont l’influence va longtemps s’exercer sur la création photographique française, notamment lors de son passage au sein du Groupe des XV. La trajectoire, d’une période à l’autre, est bien soulignée au fil de cette exposition rétrospective : d’abord les portraits des années 20, dans un style onirique encore marqué par le pictorialisme. Puis vient la photo subjective, où quelques beaux tirages de matières transparentes rappellent que Daniel Masclet fut l’assistant du baron Adolphe de Meyer chez Harper’s Bazaar, avant de croiser la route de Man Ray. C’est ensuite la rupture du début des années 30, aussi nette dans le choix des compositions que dans celui des sujets, conséquence inéluctable de la forte impression laissée par Weston. Enfin, à travers une série de paysages urbains, se résument des expériences, des enseignements, dans une grande liberté graphique qui n’est pas sans évoquer, par moments, le lyrisme sombre d’un Aaron Siskind.
- PARIS, Maison européenne de la Photographie, 5-7, rue de Fourcy, tél. 01 44 78 75 00, 28 février-10 juin.
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Daniel Masclet, maître du tirage
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°526 du 1 mai 2001, avec le titre suivant : Daniel Masclet, maître du tirage