Coup de foudre à Villefranche-sur-Saône

« Je t’aime… un peu, beaucoup, à la folie, pas du tout… » L’été est toujours propice aux déclarations aventureuses, et nombreux sont ceux qui se sont vu pousser des ailes ou qui les ont brûlées au grand jeu de l’amour. En cette mesure, les artistes ne sont guère en reste et d’aucuns, au fil des temps même les plus éloignés, se sont servis de leur art pour dire de manière plus ou moins explicite leurs aventures passionnelles. À l’appui d’une telle réflexion, l’exposition de Villefranche-sur-Saône vise à mettre en exergue ce qu’il en est dans l’art contemporain, quel que soit le mode d’expression employé par les artistes qui y ont été convoqués.

De Léa Emmélie Adilon à Daniel Tillier en passant par Aubanel, Favier, Pétri, Pipilotti Rist et Samuel Rousseau notamment, c’est un vrai florilège. Au désir le plus ardent et à la passion la plus folle s’oppose le dépit amoureux, et au coup de cœur déception et amertume. Les œuvres réunies – peintures, dessins, sculptures, photos, installations et vidéos confondus – constituent comme un heureux florilège de tous les ressentis imaginables. Il est vrai qu’en cette matière, il n’existe pas de norme et que tout y est l’expression conjuguée d’un caractère et d’une subjectivité. C’est dire si, par-delà le thème fédérateur de l’amour, les artistes usent d’une grande diversité iconographique, tour à tour mythologique, allégorique, historique ou narrative. « La foudre pilote l’univers », disait superbement Héraclite ; elle gouverne surtout nos « Amours ».