Cordes et vents à l’unisson d’une collection

Leur présentation révèle des pièces exceptionnelles dont une vielle « Taus » en forme de paon du XIXe siècle en provenance d’Inde. Le conservateur du palais Lascaris, Sylvie Lecat, n’a pas voulu toutefois se limiter à leur simple monstration, c’est pourquoi ils s’inscrivent dans une exposition plus large engageant à la fois à un travail scientifique que porte le catalogue et à une première collaboration en matière de prêts d’instruments avec différentes institutions : le Musée de la musique de la Cité de la musique-Philharmonie de Paris, le Musée du quai Branly, celui d’ethnographie de l’université de Bordeaux et le Musée national des arts asiatiques-Guimet. La répartition entre les deux salles du premier étage découvre dans une scénographie sobre une sélection concise de soixante-dix instruments à vent, à cordes et de percussions accompagnés de miniatures et de documents audiovisuels et sonores. De l’Asie à l’Afrique et l’Orient, la foisonnante richesse des formes et des matières fait apparaître des parentés, des influences, des appropriations et  des variantes nées de la circulation des personnes, des biens et des idées. Si la traçabilité de chacun est impossible pour la plupart à détailler, demeure devant chacune de ces pièces le sentiment de se retrouver face à de précieux et émouvants témoins d’histoires.