Composition - « L’union fait la force », dit le proverbe. La réunion des collections de photographies du Musée national d’art moderne (Mnam) avec celles du cinéaste et producteur Marin Karmitz, fondateur du réseau de salles de cinéma mk2, ne le contredit pas.
Au contraire. Le titre « Corps à corps » de l’exposition est d’ailleurs trompeur. Il ne s’agit nullement d’affrontement ou de face-à-face entre une collection publique et une collection privée, mais bel et bel bien d’une composition originale. Créée le temps d’une exposition, à partir de pièces de ces deux ensembles, elle développe une histoire de la représentation de la figure humaine au cours des XXe et XXIe siècles. L’originalité du propos tient à ce que ce dialogue se fait par regroupements d’auteurs d’époques différentes, comme Boltanski avec Muybridge, Brancusi, Henri Cartier-Bresson et Dieter Appelt. Visions sombres, subversives, contestataires ou mémorielles des XXe et début du XXIe siècles dialoguent au mieux, rythmées par des pièces historiques ou contemporaines, inattendues ou méconnues. Développées chacune selon des critères et des règles qui leur sont propres, ces deux collections se complètent. Celle de Marin Karmitz est particulièrement riche en photographes américains, avec des pièces historiques de Lewis Hine (1874-1940), absentes des collections du Mnam, ou encore du Polonais Stanisław Witkiewicz (1851-1915), tout juste rentré dans les collections du musée à la faveur de l’exposition. Ne manque que l’histoire sur la manière dont chacune de ces collections a été constituée.
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Comment représenter la figure humaine
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°769 du 1 novembre 2023, avec le titre suivant : Comment représenter la figure humaine