Vitrine culturelle de la présidence néerlandaise de la Communauté européenne, \"L’Art de collectionner\" témoigne de la relation privilégiée qui a uni les musées hollandais à l’art du XXe siècle.
BRUXELLES (de notre correspondant). Les deux commissaires de cette exposition, Piet de Jonge, conservateur en chef du département Art moderne du Musée Boijmans Van Beuningen de Rotterdam, et Hans Janssen, conservateur de la collection d’Art moderne du Gemeentemuseum de La Haye, ont choisi parmi les collections de cinq grands musées néerlandais – le Stedelijk Museum d’Amsterdam, le Van Abbemuseum d’Eindhoven, le Gemeentemuseum de La Haye, le Rijksmuseum Kröller-Müller d’Otterlo et le Boijmans Van Beuningen Museum de Rotterdam – quelque 150 peintures et sculptures qui livrent non seulement une sélection représentative de l’art moderne et contemporain dans les collections publiques néerlandaises, mais aussi une réflexion sur la spécificité de ces collections. Cette double lecture rend nécessaire le recours aux textes contenus dans un catalogue soigné, qui détaille la singularité de la scène hollandaise en Europe. L’exposition offre au visiteur un panorama où la peinture hollandaise, de Mondrian à Joep van Lishout en passant par Charley Toorop ou Karel Appel, rencontre l’art international et les principales tendances du siècle, en commençant par la collection unique des œuvres de Malevitch conservée au Stedelijk Museum d’Amsterdam. Depuis l’entre-deux guerres, fidèle à une longue tradition libérale, les musées néerlandais se sont intéressés à la création contemporaine en développant une politique d’achat et des programmes d’exposition indépendants du pouvoir politique. Cette liberté d’action permettra à des personnalités de premier plan, comme Sandberg à Amsterdam, Hammacher à Rotterdam ou, plus récemment, Fuchs à Amsterdam, de développer une politique personnelle à l’intérieur de leur institution. Cette vision politique et l’intérêt constant porté à la création contemporaine, locale aussi bien qu’internationale, permettent de dépasser la simple réunion d’œuvres majeures pour témoigner de la place de l’art dans la société hollandaise du XXe siècle. Une situation d’exception qui contraste avec celle de la France ou de la Belgique, et dont le secret réside peut-être dans une mentalité différente.
L’ART DE COLLECTIONNER. LES MUSÉES NÉERLANDAIS ET L’ART DU XXe SIÈCLE, jusqu’au 25 mai, Palais des beaux-arts, place du Manège, Bruxelles, tél. 322 507 84 66, tlj sauf lundi 10h-17h. Entrée de 200 à 100 FB. Catalogue publié par Ludion-Flammarion, 244 p., 1200 FB, 200 FF.
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Collections hollandaises
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°36 du 18 avril 1997, avec le titre suivant : Collections hollandaises