L’attrait pour les arts était une affaire de famille chez les Médicis, « une dynastie sans pareille », écrira Alexandre Dumas.
Un vif attachement à l’art florentin anime également la famille Haukohl depuis plusieurs générations. Sa magnifique collection de peintures et de sculptures de la Renaissance et de la période baroque italienne, représentées avec virtuosité et emphase par les frères Dandini et Felice Ficherelli, très appréciés par Laurent de Médicis, circule en Europe. Même démarche altruiste et enthousiaste de la part de la « Art Chamber Rau », qui tient son nom du docteur Gustav Rau, autre fervent collectionneur qui a légué sa collection à l’Unicef Allemagne. Jusqu’en 2026, le public peut admirer une partie des pièces de sa collection, exposées par rotation, dont les plus remarquables des XVIe et XVIIe siècles italiens sont réunies ici. Dans les trois vastes salles en enfilade, les œuvres en alternance, une trentaine pour les Haukohl, quinze du côté Rau, dialoguent en harmonie de tons, de styles et d’attitudes. Autour de quelques thèmes fédérateurs comme les épisodes bibliques et la dévotion, les allégories et la comédie italienne, une pléiade d’artistes, pour la plupart assez peu connus, révèlent surtout des talents de coloristes provoquant le regard. Le visiteur notera la magnificence de nombreux encadrements, certains d’époque, dont les bois dorés ont été méticuleusement restaurés. Cette exposition est réalisée en partenariat avec le Musée national d’histoire et d’art du Luxembourg.
Cet article a été publié dans L'ŒIL n°725 du 1 juillet 2019, avec le titre suivant : Collectionner comme les Médicis
