Pour la neuvième fois depuis 2004, la Maison rouge expose une collection privée : c’est au tour de Giuliana et Tommaso Setari de dévoiler leur engagement en acte pour l’art.
L’exposition s’ouvre magistralement avec une structure pyramidale sur fond bleu, un Wall Drawing de Sol LeWitt, ici réactivé alors qu’il avait été réalisé en 1986 pour l’appartement new-yorkais du couple. Puis un homme élégant nous tourne le dos, le pied posé sur un tabouret, dans un tableau-miroir de Michelangelo Pistoletto, artiste privilégié de l’exposition : « Nous avons grandi avec ce monsieur à l’entrée de toutes nos maisons », s’expriment les collectionneurs, et c’est avec malice que l’œuvre renvoie au visiteur son image.
Nous entrons donc dans l’intimité du couple, et le petit tableau abstrait et rouge de Richter acheté en 1980 est avant tout l’œuvre inaugurale posée au-dessus de la cheminée, leur « initiation à l’art de collectionner ». La collection fait la part belle aux artistes italiens des années 1970 à nos jours : les sculptures d’Ettore Spaletti ou les installations de Vettor Pisani dialoguent avec l’Arte povera de Luciano Fabro, Giulio Paolini et Alighiero Boetti.
À mi-parcours, une petite salle propose un moment religieux avec une croix en scarabées de Jan Fabre, les pierres tombales de Sophie Calle ou le crucifix ornithologique de Thierry de Cordier. La seconde partie de l’exposition, plus expérimentale et moins réussie, présente quant à elle la scène italienne émergente en prenant appui sur les activités de la Dena Foundation for Contemporary Art, soutenue par Giuliana Setari.
La Maison rouge, 10, boulevard de la Bastille, Paris-12e, www.lamaisonrouge.org
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Collection Setari - Un retour à l’intime
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Cet article a été publié dans L'ŒIL n°653 du 1 janvier 2013, avec le titre suivant : Collection Setari - Un retour à l’intime