L’installation réalisée par James Coleman à l’occasion de l’exposition “Léonard de Vinci, dessins et manuscrits” inaugure une série de collaborations entre le Louvre et le Centre national des arts plastiques (CNAP). Chaque année, une exposition du Louvre bénéficiera du regard d’un artiste contemporain sous la forme d’une commande publique passée par le CNAP. Une bonne idée, mais l’intervention de Coleman, connu pour son travail vidéo qui emprunte au cinéma et au théâtre, déçoit. Dans sa volonté d’habiter l’exposition, celui-ci y a disséminé des moniteurs de vidéosurveillance diffusant des images d’œuvres, et a conclu le parcours du visiteur par une gigantesque projection de La Cène de Milan. Par détails ou en totalité, la fresque se dévoile selon un rythme lent, ponctué comme en sous-titre par l’indication du chargement informatique. Si dans cette lecture de l’œuvre de Léonard, entreprise par biais du fragment et de l’image numérique, se dessinent les thèmes de la mémoire et de la narration chers à Coleman, l’installation se situe par trop dans le commentaire, ne dépassant pas le stade de la scénographie inventive. Mais, malheureusement, n’est-ce pas ce que l’on attend d’une intervention contemporaine dans une exposition d’art ancien ? Rendez-vous est pris en 2004 pour la prochaine commande passée à l’occasion de l’exposition sur le maniérisme.
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Coleman : fragments et totalité
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°171 du 16 mai 2003, avec le titre suivant : Coleman : fragments et totalité