« À 5 ans, on sait marcher, parler, on apprend encore à mieux lire et à vraiment écrire. » Christian Caujolle sait parfaitement qu’il est en train d’écrire une page de l’histoire de la photographie au Cambodge et, sans doute plus largement, de cette région de l’Asie.
PhotoPhnomPenh, alias PPP, le festival de photographie organisé par l’Institut français du Cambodge et dont il assure la direction artistique depuis la première édition en 2008, fête cette année ses 5 ans. « Cinq ans, c’est peu et c’est beaucoup », philosophe Caujolle qui a sans doute en tête les fois où il lui a fallu convaincre les autorités, le public et les financeurs de participer.
Car il faut garder à l’esprit que, dans un pays en reconstruction, l’expression photographique n’est pas la priorité. C’est heureusement en train de changer, en partie grâce au travail réalisé par PPP qui a permis de découvrir une jeune génération de photographes talentueux. Celle-ci s’incarne en Sovan Philong, Tang Chhin Sothy ou Uy Nou Sereimony, et met déjà le pied à l’étrier à la suivante à laquelle appartient Miti Ruangkritya, jeune Thaïlandaise qui donne cette année sa vision plastique des inondations à Bangkok…
À PPP, tous exposent aux côtés de photographes et d’artistes confirmés venus d’Occident et que le public découvre presque toujours. En 2012, Georges Rousse expose sur le mur de l’ambassade de France ; JR revient pour une nouvelle étape de son projet collaboratif « Inside Out » ; Michael Ackerman dévoile son prochain ouvrage consacré à Cabbage Town… avec, pour temps fort, l’exposition collective à l’Université royale des beaux-arts des quatre-vingts photographes qui font PhotoPhnomPenh depuis 2008. Cinq ans, cela se fête en famille.
Institut français du Cambodge et divers lieux dans la ville, Phnom Penh (Cambodge), expositions jusqu’au 30 décembre 2012, www.institutfrancais-cambodge.com
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Cinq fois « 3P »
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°652 du 1 décembre 2012, avec le titre suivant : Cinq fois « 3P »