Estampes - Les collections des musées français sont décidément inépuisables. C’est la démonstration que nous offre le Petit Palais avec sa discrète exposition qui met en lumière les plus belles feuilles de son cabinet d’arts graphiques.
Discrète, car face à la concurrence des blockbusters de la rentrée, on n’entend pas assez parler de cet événement. C’est injuste, mais les gravures, estampes et autres lithographies sont aujourd’hui un peu dévaluées puisque multiples par nature. Or, cela n’a pas toujours été le cas, a fortiori à l’époque de la constitution des collections du Musée des beaux-arts de la Ville de Paris, au tout début du XXe siècle. L’établissement hébergeait même en son sein un Musée de l’estampe moderne, c’est dire le prestige dont jouissaient alors ces œuvres. Cette histoire a logiquement conditionné la physionomie des fonds du Petit Palais, et surtout leur qualité. Les feuilles présentées se distinguent ainsi par leur fraîcheur, leur rareté et leur pedigree. Par exemple, les eaux-fortes de Goya ont été tirées par le dessinateur en personne, ce qui accroît évidemment leur valeur. Outre les créations du père des Caprices, on trouve des séries exceptionnelles signées Dürer, Rembrandt ou encore Jacques Callot, immense graveur lorrain jadis vénéré mais un peu oublié de nos jours. L’exposition propose un florilège des meilleures épreuves et parvient à contourner l’écueil de la monotonie. Des murs de couleur et des kakémonos viennent judicieusement apporter du rythme à cet accrochage.
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Chefs-d’œuvre de papier
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°769 du 1 novembre 2023, avec le titre suivant : Chefs-d’œuvre de papier