Pour sa dix-septième édition, le Festival de Chaumont réaffirme son ambition de rendre compte de la diversité du graphisme
français et international, à travers un éventail d’expositions.
Affiches, livres, invitations, pochettes de disques, photos… le graphisme sous toutes ses formes exulte à Chaumont, avec toujours plus d’audace ces dernières années.
Résolument tourné vers un graphisme plus expérimental que le marketing visuel des agences de publicités, le Festival panache, depuis cinq ans, graphisme français et international, associant le contemporain à l’histoire.
Dépasser les arts graphiques
« Le Garage », généralement dévolu à un panorama ou à un zoom sur une scène nationale, accueille pour l’occasion des studios berlinois après avoir hébergé les élucubrations visuelles et déroutantes de Britanniques et de Néerlandais. Dans ce laboratoire de béton se sont orchestrées des expositions qui repoussaient les frontières du design graphique bien au-delà de la simple affiche et du livre.
C’est l’une des originalités de ce Festival : sortir de la feuille de papier et imaginer des façons d’accrocher, de valoriser le travail de ces graphistes et montrer combien cette profession intervient quotidiennement dans nos vies.
Articulée à ce bouillonnement contemporain, l’exposition historique sort de nos frontières pour 2006 après avoir honoré Savignac et Cassandre, pères de nombreuses icônes, et pousse jusqu’à Varsovie avec Henryk Tomaszewski.
Un vivier de jeunes talents
Ce maître de l’affiche polonaise fut d’ailleurs un des professeurs de l’invité de la chapelle des Jésuites, le Français Michel Quarez. Succédant aux M/M (Paris), à Pierre di Sciullo et Toffe, ce sexagénaire dont les illustrations ont fait le bonheur de la presse magazine des années 1970, confronte son style pictural naïf et coloré aux volutes baroques de cet ancien lieu de culte.
L’une des multiples richesses de ce rendez-vous annuel du graphisme mondial, c’est le concours d’affiches proposé aux professionnels d’une part, et aussi à des étudiants venus suivre des ateliers à Chaumont avec les plus grands maîtres contemporains du graphisme. Ces jeunes talents se sont penchés cette année sur la révolte des banlieues, explorant une autre facette de ce design, l’engagement citoyen.
L’accès à la totalité de l’article est réservé à nos abonné(e)s
À Chaumont, le graphisme regarde à l’est
Déjà abonné(e) ?
Se connecterPas encore abonné(e) ?
Avec notre offre sans engagement,
• Accédez à tous les contenus du site
• Soutenez une rédaction indépendante
• Recevez la newsletter quotidienne
Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°581 du 1 juin 2006, avec le titre suivant : À Chaumont, le graphisme regarde à l’est