FRANCE
FRANCE [04.11.16] – A l’occasion de la première édition du « week-end des Frac », les 23 Fonds Régionaux d’Art Contemporain ouvrent leur portes samedi 5 et dimanche 6 novembre pour mieux faire connaître leurs missions. Plus de trente ans après leur création ces structures de « culture de proximité » peinent encore à attirer le grand public.
Les 5 et 6 novembre, le public est invité à se déplacer en grand nombre à l’occasion du premier Week-end des Frac. Les 23 Fonds Régionaux d’Art Contemporain (Frac) ouvrent leurs portes afin de mieux faire connaître la diversité de leurs missions ; des missions de service public qui vont de la constitution d’une collection d’art contemporain au développement d’outils de médiation innovants, en passant par la diffusion des collections en France et à l’étranger.
Outre les expositions actuellement en cours au sein des 23 Frac, la manifestation propose des rencontres avec des artistes, des visites guidées, des conférences, des concerts, des ateliers numériques et de multiples évènements destinés à montrer que les Frac « encouragent et soutiennent au quotidien la création artistique, l'apprentissage, l'expérimentation et la recherche, l'imagination, le regard critique et l'expression personnelle ».
Chaque année, les 23 Frac accueillent environ 1,6 million de visiteurs (dont 11 % de scolaires). Un chiffre encore peu élevé pour ces lieux considérés comme le « 3e plus grand ensemble public d’art contemporain en France ». Le seul Palais de Tokyo a par exemple accueilli 370 000 visiteurs en 2014. Les 23 collections des Frac rassemblent près de 26 000 œuvres (pour l’essentiel postérieures à 1960) de 5 300 artistes issus des cinq continents.
Symbole de la décentralisation et de la démocratisation culturelle, les Frac ont été créés en 1982 dans chacune des 22 « anciennes » régions métropolitaines (ainsi qu’à la Réunion) pour faciliter l’accès à l’art contemporain en région. Une organisation qui pourrait être bouleversée par la réforme territoriale ou loi NOTRe, promulguée le 7 août 2015. Néanmoins, à la différence des Directions Régionales des Affaires Culturelles (Drac) réduites à 13, les Frac sont restés au nombre de 23 et demeurent très ancrés à leur territoire. S’il reviendra à chacune des régions de décider des moyens alloués à chaque Frac (un financement aujourd’hui assuré à hauteur d’environ 54 %), l’association Platform qui regroupe les 23 Fonds régionaux d'art contemporain « essaye d’être une force de proposition », nous a confié son président, Bernard de Montferrand.
Pour ce diplomate, ancien ambassadeur de France en Allemagne, cette réforme constitue même une opportunité pour renforcer la proximité et la diversité, les deux mots d’ordre des Frac. « La réforme des régions constitue une nouvelle étape de la décentralisation et les Frac doivent être les moteurs de cette nouvelle décentralisation, plus proche du public » a-t-il ajouté.
En 2015, l’association Platform a entrepris un plan triennal de réflexion et d’action, dont le premier volet s’est concrétisé par la création de ce week-end des Frac, un rendez-vous qui doit devenir annuel, ainsi que par la diffusion à l’international de ses collections : depuis le 7 octobre dernier et jusqu’au 19 février 2017, des œuvres issues des collections des Frac sont ainsi montrées au Musée national de Singapour. L’exposition, intitulée « What is not visible is not invisible », doit ensuite voyager en Corée, en Thaïlande, et probablement en Inde en en Chine.
La loi sur la création, l’architecture et le patrimoine (LCAP) de juillet 2016 a par ailleurs créé un « label Frac » et confirmé l’inaliénabilité des collections.
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Ce week-end les Frac ouvrent leurs portes en grand
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