Initialement prévue en mars 2020 pour la Drawing Now Art Fair, « Tout un film ! » s’intéresse à la « relation intime entre le dessin et le cinéma », en explorant à la fois l’importance du dessin dans la réalisation d’un film et l’influence du cinéma sur la création artistique contemporaine.
Conçue en collaboration avec la Cinémathèque française, l’exposition présente des éléments exceptionnels issus de sa riche collection, initiée par Henri Langlois dès 1937. On découvre ainsi des œuvres aussi diverses que des dessins préparatoires d’Akira Kurosawa pour Les Sept Samouraïs (1954) ou des story-boards du Parrain 2 (Francis Ford Coppola, 1974) réalisés par Alex Tavoularis. La part belle est faite au cinéma d’animation, avec notamment de précieux celluloïds de Paul Grimault datant de 1948 et de très belles maquettes d’affiches de Sébastien Laudenbach pour La Jeune Fille sans mains (2016). En dialogue avec ces œuvres historiques sont présentés des travaux d’artistes influencés par le cinéma, dont des posters de films fictifs réalisés par Camille Lavaud et une série de dessins d’Antoine Marquis inspirée de La Montagne sacrée (Alejandro Jodorowsky, 1973). Outre l’espace principal dans lequel dialoguent ces travaux, deux petites salles complètent cette exploration : l’une accueille la projection d’un film de William Kentridge issu de la série des Drawings for Projection ; l’autre, une installation conçue par Mathieu Dufois pour l’exposition. À partir d’un dessin réalisé par le décorateur Alexandre Trauner pour La Fleur de l’âge (1947), film de Marcel Carné qui ne verra jamais le jour, l’artiste recrée le décor sous forme de maquette et de vidéo, et le fait ainsi vivre dans une installation immersive très réussie.
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Ce que le cinéma doit au dessin
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°741 du 1 février 2021, avec le titre suivant : Ce que le cinéma doit au dessin