Né à Venise en 1906, Carlo Scarpa, architecte et designer, a connu les plus vives controverses : son attachement au dessin, au travail artisanal et aux traditions locales de construction, lui prête une expression personnelle et fantasque provoquant le rejet de certains ou l’émerveillement d’autres. Le Centre canadien d’Architecture présente 150 de ses dessins qui permettent de comprendre sa pensée et de pénétrer l’univers de son génie créatif. Des photographies méconnues y sont exposées ; elles proviennent des musées de Vérone, Palerme et Venise ou bien encore des collections particulières de sa famille et du photographe italien Guido Guildi. Les œuvres essentielles de l’exposition nous renseignent tout autant sur son approche esthétique que sur sa mise en valeur plastique de l’espace architectural. Deux œuvres capitales y sont analysées : la restauration et le réaménagement du Castelvecchio (1956-1973) à Vérone, datant du XVIe siècle, puis la construction d’une tombe privée pour la famille Brion près de Trévise (1969-1978). Par sa stratégie de démolition et de modification, il devient un magicien intemporel, faisant flirter passé et présent. Son expérimentation l’amène à faire surgir de nouveaux motifs. Par le biais de cette variation osée des modèles classiques, Scarpa jongle avec ombres et lumières, pleins et vides pour une œuvre emplie de symbolisme.
MONTRÉAL, Centre canadien d’Architecture, jusqu’au 31 octobre.
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Carlo Scarpa, au service du passé
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°507 du 1 juin 1999, avec le titre suivant : Carlo Scarpa, au service du passé