Camille Henrot explose à la Biennale de Venise

Des surprises et des résultats attendus dans le palmarès de la 55e Biennale de Venise dévoilé samedi 1er juin. Etonnement avec le Lion d’or de la meilleure participation nationale décerné à … l’Angola et à son artiste Edson Chagas. Un pavillon que peu de visiteurs auront découvert lors du vernissage, puisqu’il est situé bien loin des deux sites principaux de la Biennale, dans le quartier du Dorsoduro. Les responsables auront-ils entendu la critique d’une exposition bien trop occidentalo-centrée et auront-ils ainsi cherché à acquérir ainsi - tardivement – une bonne conscience ?

Le Lion d’or du meilleur artiste est décerné au Britannique Tino Seghal, artiste déjà très reconnu mais dont la présence à Venise avait bien peu alimenté les discussions cette année. Peu de surprise du côté des deux artistes consacrées par un Lion d’or pour l’ensemble de leur œuvre, l’Autrichienne Maria Lassnig et l’Italienne Mariza Merz.

Le véritable événement, à notre sens de cette 55e Biennale est la vidéo, proprement époustouflante, proposée par la Française Camille Henrot qui se voit décerner le Lion d’argent attribué à un jeune artiste prometteur – elle n’a que 35 ans. C’est bien simple, dans l’exposition internationale, assez terne par ailleurs, de l’Arsenal, on ne voyait que son travail, d’une audace et d’un rythme incroyables. Du flux des images qui nous inonde, de l’omniprésence d’Internet dans nos vies et dans notre accès au savoir, Camille Henrot semble avoir tout compris. Un prix amplement mérité – personne d’autre n’aurait pu raisonnablement y prétendre – qui, à coup sûr, lui ouvrira grand les portes d’une des meilleures galeries américaines.