Festival - Photographie

À Cahors, le printemps dure plus longtemps

Dix-huit expositions pour une VIe édition

Par Le Journal des Arts · Le Journal des Arts

Le 1 juin 1996 - 442 mots

La VIe édition du Printemps de Cahors reste fidèle à l’orientation définie par son directeur artistique, Régis Durand, qui privilégie les liens de la photographie avec la création visuelle contemporaine, au-delà de la "photo-photo". La manifestation cadurcienne durera trois semaines, contre deux les années précédentes, et, pour la première fois, une partie des expositions sera reprise à l’étranger.

CAHORS - Dix-huit expositions sont au menu du VIe Printemps de Cahors. Elles illustreront aussi bien l’évolution d’artistes comme Gary Hill, "ex"-sculpteur reconverti dans les installations vidéo, ou Georges Stoll, feu peintre devenu adepte de la photographie et de la vidéo, qu’un travail fondé sur la critique de l’utilisation de l’image.

Le Chilien Alfredo Jaar a ainsi réalisé trois mille images au Rwanda, mais il ne les publie pas telles quelles. Il refuse d’ajouter un reportage de plus au flot de clichés sur l’horreur du génocide.

Dans le quartier historique de la cité cadurcienne, le Printemps propose un parcours en huit lieux  : au Musée Henri-Martin (Garry Hill, Rhona Bitner, Hans-Peter Feld­mann, Jorge Ribalta, Laurie Sim­mons), à la Chantrerie (Jurgen Klauke, Boyd Weeb), à l’Espace Caviole (Thomas Joshua Cooper, Timothy Mason, Georges Stoll), à la Salle Caviole (Ange Leccia), au moulin Saint-James (Stéphane Couturier, Rineke Dijkstra), au Grenier du Chapitre (Alfredo Jaar, Seton Smith), à la chapelle du Musée (Anne et Patrick Poirier), au tribunal (Claude-Philippe Benoit), et la chapelle des Dames de Nevers (Andy Goldsworthy).

À l’invitation de l’AFAA, une partie des expositions sera reprise dans le courant de l’été, dans le cadre de la participation française à la célébration de Copenhague, capitale européenne de la Culture.

Projection-rétrospective Lee Friedlander
Les projections de nuit traiteront notamment de l’histoire de la photographie entre 1956 et 1996 : la première rendra hommage à Robert Frank, William Klein, Henri Cartier-Bresson… Une seconde soirée sera consacrée à Bill Brandt, Irving Penn, Joseph Sudek, Diane Arbus… et une troisième à Andy Warhol, Gilbert & George, Cindy Sherman, Joël-Peter Witkin, Rhona Bitner… Un hommage sera rendu à Lee Friedlander avec une projection-rétrospective allant des années soixante à 1993.

Jorge Orta, le maître du canon à lumière, réalisera une installation spéciale pour la cour de l’Archi­diaconée. Des films sur le travail des artistes exposés, ou réalisés par eux, seront projetés en salle de cinéma. Les éditions Marval présenteront leurs ouvrages dans la cour Caviole, où la galerie lyonnaise Le réverbère 2 exposera également les artistes qu’elle défend (D. Roche, A. Bonzon, W. Klein, Y. Rosset…).

100 000 visiteurs, selon les organisateurs, avaient fréquenté le Printemps 95.

PRINTEMPS DE CAHORS, du 14 juin au 7 juillet, tlj 15h30-19h30, certains soirs prolongation jusqu’à 1h du matin. Catalogue édité par les éditions Marval.

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Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°26 du 1 juin 1996, avec le titre suivant : À Cahors, le printemps dure plus longtemps

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