Byzance et l’Europe

LONDRES - L’exposition du British Museum présente deux cent cinquante œuvres d’art byzantin : statuettes d’ivoire, soies, mosaïques, céramiques, manuscrits, armes et icônes. Ces trésors proviennent de nombreuses collections privées et d’institutions publiques – collections du British Museum, des collèges et musées d’Oxford et de Cambridge, et du Science Museum.

De l’époque où Constantinople devient la capitale de l’Empire romain (en 330) puis de l’Empire byzantin (en 395), à la prise de la ville par le sultan Mehmet le Conquérant, en 1453, les îles anglaises étaient à la frontière du monde connu, et pourtant la Grande-Bretagne recevait de nombreux objets en provenance de Byzance. Mais au-delà des échanges commerciaux et diplomatiques, les commissaires de l’exposition ont voulu illustrer l’influence exercée par Byzance aux XVIIIe et XIXe siècles sur les Britanniques.

Ainsi Byzance est découverte à travers les récits des voyageurs qui  ont été séduits par le charme, l’étrangeté et le luxe de cette culture, puis par le cortège illustre des artistes : des peintres, comme Edward Lear, qui ont peint les monuments, et des poètes ou des liturgistes, qui se sont passionnés pour ses rites et sa musique. À la fin du XIXe siècle, le mouvement Arts and Crafts a réinterprété des motifs décoratifs et architecturaux byzantins. Une très belle icône ayant appartenu à John Ruskin figure dans l’exposition.