Bruxelles, ma belle

Pour célébrer la capitale, véritable melting-pot linguistique, folklorique et artistique, elle a convié des artistes qui vivent et travaillent à Bruxelles pour donner une vision ouverte et généreuse de la diversité des identités qui l’inspirent. Premier chapitre d’une trilogie, l’exposition permet d’élaborer un portrait subjectif de la ville, l’esprit qui l’anime, son folklore, son humour la « zwanze », sa bonne humeur, son impertinence aussi. Cet esprit bruxellois est évoqué à travers des documents d’archives, des films, des photographies et des créations originales réalisées pour l’événement. BXL Universel rassemble des propositions aussi éclectiques qu’une Machine du monde, émanation de l’emblématique Atomium, réalisée par Franz Gsellmann, le tout aussi emblématique Manneken-Pis dans tous ses états… d’âme – joyeux lorsqu’il s’habille aux couleurs de la Belgique, étrange comme un personnage de James Ensor avec sa tête de squelette, poignant lorsqu’il pleure des larmes de sang –, une vidéo des grandes figures bruxelloises Jacques Brel ou Toots Thielemans, une œuvre de Gilles Houben – peintre des baraques à frites –, une photo du café La Fleur en papier doré – haut lieu du surréalisme belge –, des instantanés d’événements bruxellois burlesques, un assemblage de photos d’anonymes issues d’albums récoltés au Vieux Marché formant un kaléidoscope humain universel, des plantes, de Bruxelles,  proposées à l’adoption par l’artiste écologiste Lise Duclaux. Entre jubilation et gravité, voilà une belle manière de célébrer sa ville et, par là même, de désacraliser les centres d’art !