Antoine Bourdelle collectionnait les photographies et se passionnait pour toutes les innovations techniques dans cet art qu’il pratiqua toute sa vie. En amateur ? Pas seulement. En 1995, un gisement colossal de plus de 2500 tirages sur papier et de 4000 négatifs sur plaques de verre a été légué par sa fille au musée qui porte son nom. Une sélection de 200 de ces œuvres, jamais montrées, permet de découvrir le talent d’un Bourdelle insoupçonné, ainsi que l’œil du collectionneur qui eut l’idée de s’intéresser, en pionnier, aux photographies de sculpture. Il prolongeait ainsi les recherches de Rodin. Témoignages du rôle de la photographie dans les ateliers au commencement du XXe siècle, remplaçant peu à peu moulages, dessins et gravures, documents illustrant l’élaboration des œuvres, ces clichés de Bourdelle possèdent une forte puissance d’évocation. Certains, démontrant une vraie maîtrise de la prise de vue, un souci remarquable du jeu des ombres et du modelé, sont des chefs-d’œuvre à découvrir, à ajouter de toute urgence au catalogue du grand sculpteur. Dans une salle, le matériel photographique de l’artiste permet de comprendre comment il apportait à la technique un soin tout professionnel. « L’Œil et la main » constitue de surcroît une bonne occasion de visiter la nouvelle extension du Musée Bourdelle, signée Christian de Portzamparc.
PARIS, Musée Bourdelle, 16 novembre-18 février.
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Bourdelle photographe
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°521 du 1 novembre 2000, avec le titre suivant : Bourdelle photographe