Poursuivant sa politique de soutien aux œuvres-projets, le Frac Paca coédite avec des lieux partenaires les démarches originales de deux jeunes artistes français. Le Marseillais Marc Boucherot tout d’abord dont les actions inouïes (attaque d’un petit train touristique dans le quartier du Panier à Marseille, barrage du même quartier pendant 24 heures à grand renfort de copains et de banderoles) questionnent le rapport de l’œuvre à la société. Préconisant une économie parallèle, il bouscule l’ordre établi et pousse les gens de la rue à réagir. Ainsi, l’exposition documentaire « 2001 tout va bien », qui se déroule dans un centre social situé dans les quartiers Nord, sera le point d’aboutissement d’un parcours d’une journée dans sept carrossas (baraques ambulantes marocaines). Il s’agit pour Boucherot d’amener les habitants des différentes cités voisines à se rencontrer et à partager le soir même du vernissage un moment festif. En parallèle, l’Ecole supérieure des Beaux-Arts accueille Boris Achour dont l’œuvre évolutive intitulée Générique 2 porte le sous-titre : « un film en chantier qui grandit par le milieu ». Ce dispositif de tournage est ouvert au public par le biais de petites annonces dans la presse et de prospectus. Munis de walkmans, les gens invités à y participer se font les porte-parole de dialogues qu’ils ne connaissent pas. Sur les 7 000 prospectus fluos qui circulent on peut lire : « Recherchons personnes pour tournage du film. Chaque spectateur de Générique est invité à devenir un élément actif du projet en s’essayant à être filmé en récitant une partie du long monologue qui formera le film. Le tournage s’étendra sur 34 jours, le film se constituera au fur et à mesure des participations... »
- MARSEILLE, Château de Servières, place des Compagnons bâtisseurs, tél. 04 91 60 99 94, 17 novembre-21 décembre et Ecole supérieure des Beaux-Arts, 41, rue Montgrand, tél. 04 91 33 11 99, 27 novembre-22 décembre.
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Boucherot et Achour, les anti-conformistes
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°532 du 1 décembre 2001, avec le titre suivant : Boucherot et Achour, les anti-conformistes