On reconnaît immédiatement le style de Fernando Botero. Il est vrai que les volumes puissants de ses sujets sont devenus son image de marque depuis la fin des années 1950. L’artiste revendique une esthétique du plaisir. Il ne représente pas les gens gros parce qu’ils le sont, mais pour leur apporter de la sensualité. De son enfance en Colombie, il poursuit la tradition associant l’abondance à la beauté. Découvrant la Renaissance italienne, il élabore des constructions rigoureuses et équilibrées où chaque objet est à sa place. Tout est lisse. Rien ne dégouline et les chairs, généreuses, sont fermes.
Le sujet importe peu Botero. Il ne peint jamais d’après nature, mais d’imagination et de mémoire : « Si je veux peindre une orange, je ne la pose pas en face de moi. Je préfère la manger et je la peins ensuite. » Il dit même n’avoir aucun compte à rendre à la réalité. Ce qui l’intéresse est la façon dont le volume s’insère dans l’espace et la couleur ordonne la toile. Une démarche finalement beaucoup plus conceptuelle qu’il n’y paraît.
La jeune galerie GdB Fine Art, fondée par les anciens courtiers Georges de Bartha et Frédéric de Senarclens, présente une trentaine de peintures et dessins de Botero. Après Chagall, Bonnard ou Picabia, elle assoit peu à peu sa place sur le marché de l’art genevois.
« Fernando Botero », GdB Fine Art, 3, rue du Mont-Blanc, Genève, Suisse, tél : 41 227 162 720, jusqu’au 16 octobre 2006.
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Botero, artiste frugivore
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°584 du 1 octobre 2006, avec le titre suivant : Botero, artiste frugivore