XXe Siècle - Le visiteur entre dans l’exposition par un couloir noir, hypnotique, dont les murs sont tapissés de photographies des premiers surréalistes.
Il débouche sur une salle circulaire, cœur battant de l’exposition. Là est présenté le manuscrit du Manifeste du surréalisme d’André Breton publié en 1924, prêt exceptionnel de la Bibliothèque nationale de France pour célébrer le centenaire de ce mouvement révolutionnaire qui défend un « automatisme psychique pur par lequel on se propose d’exprimer [...] le fonctionnement réel de la pensée […] en l’absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale ». Un big bang. À partir de ce « tambour » central, l’exposition se déroule en spirale – ou en tornade – pour emporter le visiteur et lui faire découvrir l’expansion de l’univers surréaliste. Car le mouvement ne s’arrête pas avec la Seconde Guerre mondiale, comme le laissait supposer la précédente grande exposition du Centre Pompidou consacrée au surréalisme en 2002 : le mouvement se prolonge même au-delà de la mort d’André Breton en 1966 – deux œuvres de Jean-Claude Silbermann, dernier surréaliste en activité, en témoignent. De même, il déborde les frontières de l’Europe et traverse les océans – avec, par exemple, le Japonais Tatsuo Ikeda ou l’Espagnole Remedios Varo, qui vécut et mourut au Mexique. Et aux côtés des chefs-d’œuvre de René Magritte, Joan Miró, Max Ernst, ou Salvador Dalí, venus des plus grands musées, les œuvres des femmes qui participèrent au mouvement – Dora Maar, Claude Cahun, Leonora Carrington ou Dorothea Tanning – sont enfin mises en lumière.
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Big bang surréaliste
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°779 du 1 octobre 2024, avec le titre suivant : Big bang surréaliste