Antoine-Victor Bertal (1817-1895) fut une sorte de Cousin Pons à la Balzac. Un amateur d’art prêt à tous les sacrifices pour satisfaire son insatiable passion. Loin d’amasser les œuvres de ses contemporains, peintres pompiers et autres paysagistes de province, il enrichit sa collection encore balbutiante de toiles d’anonymes de l’École de Sienne du Quattrocento.
Les Vierges à l’Enfant, aux inspirations primitives de Simone Martini, côtoient des précieuses d’un autre temps, immortalisées dans les sanguines champêtres du xviiie français. À l’exception de Raphaël Mengs, point d’illustres maîtres, mais des œuvres d’une grande qualité. L’inspiration des artistes évoque à s’y méprendre des paysages de fantaisie d’Hubert Robert, un portrait à la bougie de Quentin Latour, ou quelques scènes antiques à la David.
Bertal a souhaité que sa collection lui survive. Le musée de Libourne propose l’incursion dans l’intimité d’un homme pour qui l’art était l’objet d’un culte de fascination.
« Éloge du collectionneur Bertal », musée des Beaux-Arts, chapelle du Carmel, 45, allée Robert-Boulin, Libourne (33), tél. 05 57 51 91 05, jusqu’au 28 octobre.
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Bertal, le goût de la passion
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°584 du 1 octobre 2006, avec le titre suivant : Bertal, le goût de la passion