Plus de 200 œuvres anciennes et récentes pour cette exposition à l’occasion de laquelle Benjamin Vautier, pour faire du nouveau malgré le regard rétrospectif, dit « chercher la vérité ». Sculptures, peintures, assemblages d’objets, projections de films, documents, textes théoriques et installations illustrent les multiples facettes de la production de l’artiste niçois qui se dit lui-même à la fois « touche à tout » et « maniaque du classement ». Difficile de faire le point sur cette œuvre foisonnante : depuis ses débuts à la fin des années 50 où, dans la mouvance néo-dadaïste, il est associé au groupe des Nouveaux Réalistes et pratique l’appropriation systématique, signant tout ce qui ne l’a pas été puisque l’art réside dans l’intention. Très productif dans les années 60, il participe aux activités du groupe Fluxus, fonde le Théâtre Total, inaugure l’art postal, prend part aux premiers happenings organisés en France dans le cadre du Festival de la Figuration Libre de Jean-Jacques Lebel. Rapidement s’impose dans son œuvre l’importance du lien vie/art qu’il développe dans des actions de rue (se coucher par terre), des gestes d’attitude (ne pas parler), explorant la voie de l’anti-art ouverte par Marcel Duchamp au début du XXe siècle. « La vie est art » est son mot d’ordre et quand dans les années 80, il pense arrêter l’art, il se consacre à l’étude des ethnies, défend la spécifité de la culture occitane, convaincu que l’avenir du monde est pluriethnique.
NICE, Musée d’Art moderne et d’Art contemporain, 17 février-27 mai.
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Ben, tout ou rien
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°524 du 1 mars 2001, avec le titre suivant : Ben, tout ou rien