La courte carrière de Jean-Michel Basquiat fait l’objet d’une petite rétrospective à la Serpentine Gallery, à Londres, qui s’inscrit dans le prolongement de l’exposition présentée au Whitney Museum à New York, ainsi que dans trois autres musées américains, entre 1992 et 1994.
LONDRES (de notre correspondant) - Bien qu’elle ait choisi les vingt-cinq peintures acryliques exposées, Julia Peyton-Jones, directrice de la Serpentine Gallery, s’est adjoint la collaboration de Richard Marshall, commissaire de l’exposition itinérante américaine, qui avait soulevé, en 1992, davantage de questions qu’elle n’en avait résolues. Aujourd’hui encore, des problèmes liés à la propriété et à l’authenticité des œuvres empêchent de prendre la véritable mesure de la valeur de l’artiste ; mais peut-être n’y parviendra-t-on jamais, même si l’on réussit à dresser un inventaire solidement documenté de son œuvre.
En sélectionnant seize toiles peintes entre 1981 et 1983, Julia Peyton-Jones a sagement privilégié les années des débuts, où l’énergie et l’originalité de l’artiste se révèlent particulièrement stupéfiantes. Toutefois, un exemple de sa collaboration avec Andy Warhol en 1984, où il recouvre irrévérencieusement les dessins appliqués de son aîné, ne convainc pas véritablement. Deux peintures de 1988, l’année de sa mort, sont également exposées, dont l’une s’intitule prophétiquement Riding with Death. Si aucun changement de style significatif n’est discernable pendant les huit ou neuf ans où Basquiat fut actif, l’emprise de l’urgence et l’authenticité de ses émotions semblent moins sensibles dans ses dernières œuvres.
JEAN-MICHEL BASQUIAT, Serpentine Gallery, Londres, Hyde Park, jusqu’au 21 avril, tél. 171 402 6075. Reprise du catalogue paru chez Abrams en 1992.
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Basquiat à Hyde Park
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans Le Journal des Arts n°24 du 1 avril 1996, avec le titre suivant : Basquiat à Hyde Park