Georg Baselitz dérange. Peintre et sculpteur en marge de la production artistique contemporaine, il en est de même pour son activité de graveur.
Il existe une tradition de l’estampe, privilégiant l’intimité, les formats réduits. Baselitz brise ce cadre, trop étroit pour ce qu’il veut faire : il réalise des gravures monumentales, jusqu’à 250 x 150 cm pour les plus importantes. 80 formats d’exception sont ici regroupés, fruit de 22 années de travail. L’exposition, qui suit une progression chronologique, commence avec la première œuvre monumentale sur linoléum réalisée par l’artiste allemand le 31 janvier 1977 et se termine par Zwei Hunde (Deux chiens), achevée le 8 février dernier. Figurative sans être descriptive, son œuvre gravée s’inscrit dans le prolongement de sa création picturale. Cette pratique a en effet pour rôle majeur, dit Baselitz, de « clarifier une forme élaborée dans le dessin ou la peinture, presque comme un schéma ». Le dédoublement des membres, la fragmentation, le renversement de la figure sont projetés sur le papier ; des images qui entretiennent une évidente parenté avec sa sculpture.
GENÈVE, Musée Rath, 1er mai-15 août, cat. 130 p., 60 ill.
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Baselitz en grand format
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Abonnez-vous dès 1 €Cet article a été publié dans L'ŒIL n°506 du 1 mai 1999, avec le titre suivant : Baselitz en grand format